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Carnets de voyage

J'ai embrassé la vie!

Deux jeunes garçons revêtent fièrement les couleurs de l'UdeS.
Deux jeunes garçons revêtent fièrement les couleurs de l'UdeS.
Photos fournies par Sarah Lefebvre-Cloutier

12 juin 2008

Sarah Lefebvre-Cloutier, finissante en administration, profil marketing

Sarah Lefebvre-Cloutier et Nicolas Gaudreau ont récemment fait un stage d'aide humanitaire au Cameroun. Fruit d'une démarche personnelle, ce stage bénévole a nécessité un autofinancement de 10 000 $ amassés grâce à des activités de toutes sortes dont une journée de golf bénéfice et un souper-spectacle. Passionnés de voyage, les deux stagiaires ont choisi un pays où l'on parle le français et l'anglais, mais dont la culture serait très différente de la nôtre. Ce stage en gestion de projet leur a donné l'opportunité de mettre plusieurs projets sur pied pour aider les gens. Au retour, une fondation nommée Au coeur du Cameroun a été créée pour continuer d'aider les villageois.

Il y a quelques mois, ce n'était encore pour moi qu'un rêve d'aller au Cameroun. Il est maintenant devenu réalité, mais un nouveau rêve est né, car j'aspire à revivre une telle expérience et à retourner dans ce si beau pays. L'expérience que j'y ai vécue m'a permis d'embrasser la vie. J'ai l'impression de mieux comprendre le sens de la vie; elle est si précieuse à mes yeux, car tant de gens se battent pour leur survie, partout dans le monde. Tout comme la plupart d'entre vous, j'ai eu la chance de naître dans un monde riche au point de vue matériel. Le confort, l'éducation, la nourriture, la liberté d'expression, le simple fait de pouvoir choisir ce qu'on veut faire dans la vie ou de voyager, c'est une chance qui n'est pas donnée à tous. Au Cameroun, dans le petit village de Mvom-Nnam où j'ai résidé durant 14 semaines, les enfants, l'eau et l'agriculture constituent la richesse des gens. Quelle belle leçon de vie!

Les enfants, l'eau et l'agriculture constituent la richesse des Camerounais.
Les enfants, l'eau et l'agriculture constituent la richesse des Camerounais.

J'ai vu ce que la plupart des gens préfèrent ne pas voir et pourtant ce stage m'a donné une tout autre ouverture sur le monde qui m'entoure et m'a donné une nouvelle mission de vie. Ce voyage m'a donné la piqûre de la découverte des autres cultures. J'ai vu la pauvreté, la souffrance et même la mort, mais ce qui me reste en tête, ce ne sont pas ces images. Non, ce qui me reste en tête, ce sont des familles, des enfants, des gens extraordinaires qui avaient une telle simplicité de la conception du bonheur. Vous me demanderez sûrement : «As-tu changé?» Je vous dirais que oui, que mes valeurs se sont approfondies. Il n'y a pas eu un soir où je n'ai pas pensé aux gens que j'aime, à ma famille et à mes amis. Durant ce stage, nous avons mis sur pied plusieurs projets pour venir en aide aux villageois. En voici quelques-uns.

Projets réalisés

Sarah aide un garçon à faire ses travaux scolaires.
Sarah aide un garçon à faire ses travaux scolaires.

Lorsque nous sommes arrivés au village, nous avons constaté que beaucoup de jeunes enfants étaient dans les champs en train d'effectuer des travaux d'agriculture plutôt que de se retrouver sur les bancs d'école. C'est pour cette raison que nous avons décidé de créer un projet qui permettra à une trentaine de jeunes enfants de niveau primaire d'aller à l'école chaque année. Nous allons organiser des journées à 2 $ dans différentes écoles de nos régions afin d'amasser suffisamment d'argent pour réaliser notre objectif.

Durant notre séjour, nous avons également eu la chance d'aller travailler dans un orphelinat situé près du village de Mvom-Nnam. Ce projet consiste à trouver 10 personnes désirant parrainer un enfant. Ainsi, avec ce projet, il sera possible d'accueillir plus d'enfants à l'orphelinat et de rénover les bâtiments qui sont encore loin d'être salubres.

Ayant logé à proximité du centre de santé, nous avons constaté qu'un très grand nombre de personnes souffraient de diverses malaises. Il n'y a pas d'eau potable dans tous les villages, et plusieurs se retrouvent avec de nombreux problèmes de santé. De plus, le continent est touché par le paludisme (malaria). Cette maladie est attribuable aux nombreuses piqûres d'insectes. C'est pour cela que nous voulons aider le dispensaire en trouvant du financement auprès de bailleurs de fonds afin de permettre aux gens les plus démunis de recevoir des soins de santé gratuits. Un autre projet pourra être développé en partenariat avec le dispensaire en offrant un service de réadaptation aux enfants, car ce sont eux les plus frappés par la malnutrition.

Sarah Lefebvre-Cloutier et Nicolas Gaudreau.
Sarah Lefebvre-Cloutier et Nicolas Gaudreau.

Lors de notre séjour, nous avons rencontré beaucoup de familles vivant dans la misère. Nous avons décidé de les aider en leur attribuant un petit montant d'argent annuellement. Au total, ce sont plus de huit familles qui en profiteront grandement.

Évidemment, tous nos projets sont gérés par la congrégation de sœurs située dans le village, ce qui évitera les détournements de fonds dans ce pays où la corruption est très présente. Toute aide de votre part sera grandement appréciée. Pour ma part, j'ai touché du bout du doigt la pauvreté, mais j'en suis ressortie enrichie à tous les niveaux! C'est une mission qui se poursuit et vous pouvez vous aussi faire votre part. C'est en s'unissant que le monde deviendra meilleur!